Saturday, January 30, 2010

Pas de Calais - Chapitres 1 à 5

1 – La mer

La mer est une mère qui accueuille dans ses bras qu’importe le nom, la race, l’origine ethnique. La mer ouvre ses bras et accueuille les cœurs désamparés et blessés. La mer est généreuse et donne son amour inconditionnel, qu’importe qui la demande et comment.

Je me suis jettée de plein fouet dans ls bras accueuillants de la mer du nord de la Bretagne, espérant et souhaitant que les eaux froides rafraichiraient les brûlures de mon cœur.

Les vagues roulaient comme pour mieux m’accueuillir, elles grondaient un genre de bienvenue rauque et à demi étouffé, mais mon cœur lui, comprenait le doux chant des sirènes.

« Viens, viens à nous cœur éplorée et déplorée, viens que nous te berçions dans nos bras. Nous te ferons oublier tes soucis et tes chagrins. Nous sommes tes sœurs, ta mère, ta confidente. Nous sommes là pour toi, pour appaiser ta peine. »

J’écoutai ces paroles enchanteresses et mes pas, comme guidés par une force indépendante de ma volonté, dirigeaient bon gré malgré le reste de mon corps vers les vagues qui écumaient de passion dévorante. Elles aussi ont aimé. Elles aussi ont un éternel amour déçu.

L’eau était froide. Presque glaciale contre la chaleur intime de mon corps, mais plus j’avançai, plus un bien être indescriptible me prenait et plus l’envie d’avancer plus loin devenait intensément forte.

Il me sembla que la première vague voulait me repousser vers la plage, mais c’était une petite vague immature, et la seconde, plus grande, plus autoritaire et beaucoup plus forte m’attira avec une telle puissance qu’il me fut impossible à ce moment là de reculer, de faire demi tour. La vague suivante confirma les efforts de la seconde et m’entraîna encore plus loin dans la mer houleuse. Soudain, la plage était loin, et la réalisation des efforts qu’il me faudrait pour nager vers la terre sainte et ferme de mes anciens espoirs me fit paniquer. J’étais en enfer et je ne le réalisai qu’à moitié.

Or, la seule et unique chose à ne pas faire en mer est bel et bien de ne pas paniquer. Le corps reprend le contrôle sur les désespérances du cœur et s’agite comme un poisson dans un fillet … ou plutôt comme un triste poulet jetté à la mer. La peur sauvage s’empare des sens, les bras gesticulent, les yeux se ferment, ils refusent de regarder la triste réalitée en face. Les pieds, comme dans un espace aérien liquide, perdent de leur utilité, habitude de milliers d’années acquises chèrement à marchant sur la terre solide gouvernée par une loie gravitationnelle très différente de celle de la mer.

La bouche s’ouvre, avale de l’eau salée, la recrache aussitôt, trop salée, trop froide. Trop.

Là haut, dans le ciel azur, le soleil brille et aveugle, témoin silencieux, caméraman sans équipe de plateau.
Là en bas, l’actrice principale se noie, les éléments sont contre elle, les vagues l’avalent tout rond et elle est presque foutue.

« Est-ce que tu es folle ? »

Il avait hurlé ça à qulques reprises avant que je ne l’entende.

Au début, il y avait à peine la voix lointaine, à demi étouffé par le grondement des vagues. Puis la voix devint de plus en plus présente et claire.
Contact visuel : c’était un homme, un jeune homme, blond, avec des soupçons de rouille tons pastel, délavé. Tout devient délavé après un contact aussi passioné avec la mer. Il nageait vers moi, comme s’il fonçait sur moi. Il répétait sa question, mais je ne répondais pas. De toute façon c’était clairement une évidence : oui j’étais folle. Est-ce qu’une personne saine d’esprit irait s’offrir une petite trempette dans les eaux furieuses et glaciales de la mer ?

2 – L’homme

Un bras solide et déterminé, pour ne pas dire socialement archarné, s’enroula autour de ma poitrine et une force tout aussi déterminée m’attira contre son corps. Une main d’homme solide trouva position sur ma gorge, sous mon menton et comme d’instinc ou d’expérience, poussa mon visage pour le haut – pour m’empêcher d’avaler trop d’eau salée, ce qui par le fait même me força a recracher la dernière gorgée.
Une jolie quinte de toux digne d’une bonne pneumonie me prit et sur le coup je pensais que mon bon Sammaritain avait fait sa part, féliciations, mais que peut-être il était trop tard de toute façon.

« Respire, gamine! Respire ! »

Gamine ? C’était moi qu’il appelait gamine ? Et de quel droit, Monsieur ? Je n’ai eue qu’une dizaine de seconde pour le regarder mais il n’était pas si vieux, pas plus de quelques années de plus que moi … ou plus jeune avec une maturité et une force tranquille ancienne ancrée dans son être, comme un héritage très ancien et très solide.

Son autre bras, celui qui ne s’archarnait pas à me maintenir à la surface de l’eau, faisait des mouvements rotatifs pour aider le reste de son corps à nager vers la plage. Je pouvais sentir la puissance de ses jambes qui poussaient son corps et un poids presque mort à contre courant, contre les vagues déchaînées, furieuses, froides, pour nous ramener à la terre ferme. Je me sentais totalement idiote.

Le grondement des vagues devint de plus en plus lointain, distant, presque comme un souvenir qu’on perd, qu’importent les efforts pour le garder vif. Et mon corps redevint d’une lourdeur insuportable quand mon sauveur me déposa sur le sable humide et frais, mais bien moins froid quel’eau.

Il s’était penché sur moi, son ombre me protégeait du soleil et sans le dire, j’en étais reconnaissante.

Une main derrière ma nuque me fit lever le menton, et pendant que deux doigts me pinçaient sans ménagement le nez, deux autres doigts tout aussi forts me pinceaient la bouche pour forcer mes lèvres à s’ouvrir.

Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, comme sous une impulse électrique.

« Je vais bien. J’en ai pas besoin. »

Une quinte de toux me vint encore et il m’aida à me tourner sur le côté pour recracher le restant d’eau salée que j’avais au fond de la gorge.

« Tu n’en as pas besoin, mais tu ne vas pas bien non plus ! »

Il avait ce genre de voix mi profonde, mi tendre, très rassurant pour un homme, dont les subtilités de la variation dépendaient uniquement du ton et du contenu. Et à ce moment là, je n’étais pas en position de marchander ou de remettre son autorité en question.

Et quand on ne peut remettre en question les paroles d’un homme, on peut encore moins remettre en question ses actions.

Il se releva comme si de rien n’était et me prit avec la même souplesse et force que si je n’étais qu’une enfant en bas age et commença à marcher.

3 – L’eau brûlante

Après les aux froides de la mer, la tropicalité quasi brûlante de sa douche coulait sur ma peau comme une onction bénite. Sa voix résonnait agréablement dans ma tête; « Ne me force à venir te rejoindre. » Sur le coup j’en souris comme une adolescente qui se serait fait draguer par un garçon plus âgé, mais je savais que c’était une menace plaisantine sans fondement, ce n’était pas le genre d’homme à abuser de son statut, de l’autorité et des points d’avance juste parceque l’occasion était lui était donné sur un plateau d’argent.

Le fait qu’il cogna pour s’enquérir de l’eau, de mon état moral et physique ne me surprit donc pas.

« Je t’ai apportée des serviettes et des fringues. Je n’ai que des chemises et des pantalons d’homme … »

Je glissai la porte de verre pour le regarder, mais il me tournait le dos, regardant la porte avec une dévotion digne d’une apparition de la Sainte Vierge. Les vêtements en question étaient posés sur le couvercle descendu de la cuvette de toilette : une chemise à carraux bleu, un pantalon bleu marine sombre, des chaussettes. Pas de sous vêtements.

« Je peux te prêter un de mes caleçons si tu y tiens. »

« J’apprécirais … beaucoup. »

Petit bruit discret de la porte qui s’ouvre et se referme.

L’eau qui coulait sur ma nuque et mon dos, glissait sur les courbes de ma féminité et me fit soudain réaliser, comme une épiphanie : c’était un homme et il était beau.

Je le revoyais dans la mer, sous le soleil, les cheveux qui brillaient, même s’ils étaient mouillés, sa barbe de deux semaines … je me demandais comment ça aurait été de ne pas refuser le bouche à bouche ?

Je me laissai aller contre les tuilles de la douche. Non, c’était idiot tout ça. De toute façon, folie passagère passée, l’embassade me trouvera un hôtel confortable, mes problèmes seront vite reglés et je partirai et je l’oublierai.

C’est fou comme la vie peut vous donner des claques sur la gueule quand on se laisse aller.

4 – L’eau réconfortante

« Je me suis presque suicidée et tu me donnes du sirop contre la toux ? »

« Avec la quantité d’eau froide que tu as avalée, ca ne peut pas te faire de tort. »

Une voix posée, calme, mais autoritaire et bienveillante.

J’ouvrai la bouche, pris le contenu de la cuillière et sitôt la bouche refermée, je sentais la force de sa main contre ma bouche. Le goût était fort, atroce, dégoûtant, piquant, mais avec cette main qui pressait avec une telle fermeté, impossible de recracher. Et ses yeux me regardaient si tendrement … pourquoi ? Pourquoi ses yeux m’encourageaient-ils à aller de l’avant, même si dans le présent très concret c’était vraiment difficile pour ne pas dire épouvantable.

J’avalai finalement, pris une grande respiration par le nez et serrai l’édredon du lit comme si forcer les muscles de mes mains allaient me faire oublier ce goût de rat alcolisé dans ma bouche.

Une autre respiration. Les yeux me piquaient et j’avais envie de pleurer. Il retira doucement sa main mais ne me quitta pas des yeux quand j’eus la grande idée de prendre une goulée d’air frais qui me fait tousser d’avantage. J’avalais encore, ma salive était pourtant plus que teintée de ce goût huileux et pestinentiel.

« C’est quoi cette vacherie que tu m’as donné ? »

« Syrop contre la toux de marin. Tu auras envie de courir un marathon demain. »

Je me laissais aller contre l’oreiller. Demain, c’est demain. Aujourd’hui j’ai envie de mourir.

« Je vais aller te faire du café ou du thé, ça va alléger le goût. »

Mais il ne bougea pas d’un pouce.

« Thé, s’il te plaît. »

Il sourit et se leva.

La chambre était typiquement cette chambre qui hantait ma mémoire et mon imaginaire depuis toujours : la fenêtre à ma gauche, la porte à quelques pas au bout du pied du lit, le mur de droite couvert comme une mosaique tout en relief de textures et de matériaux différents.

La fenêtre en bois, style ancien, avec des rideaux sombres et lourds en velours bleu fond de mer, presque noir, et les rideaux blancs légers, en dentelle travaillée – sûrement faite par des mains patientes et entrainées. J’aurais voulue savoir comment c’était de se réveiller dans ce lit, et regarder vers la fenêtre, comment ce serait d’entendre l’orage au travers de cette fenêtre, comment ce serait d’ouvrir la fenêtre en été pour laisser l’air marin rentrer dans la pièce ?

Une petite porte discrète, presque cachée par le peignoire accroché en soin coin, et que l’œil ne repérait qu’après s’être longuement perdue à regarder par la fenêtre, donnait sur une petite salle de bains privée mais pratique. Presque collé à la porte de cette fameuse salle de bains, la commode, en bois sombre et verni, d’allure officiellement européenne et ancienne, peut-être même un rescapé du siècle dernier, se tenait devant moi, l’allure fière et austère. Sur le sommet de sa tête, une petite télé moderne, à écran plat, lecteur DVD et une chaîne stéréo, les hauts parleurs se dressaient fièrement sur le sol, de chaque côté de la commode, comme des guardes encores plus fiers. Je souris à la vue d’une cravate cloué aux deux extremités du second tiroir et qui servait de corde à linge pour hameçons de différentes tailles et couleurs.

Le mur, de l’autre coté de la porte qui donnait sur le corridor, qui ensuite donnait sur le salon ou la cuisine, était le plus chargé, pour ne pas dire surchargé de décorations. Un énorme poisson verni et empaillé tenait dans sa gueule une chainette en avec un pendentif de croix en fleur de lys, tandis qu’à son aileron dorsale était accrochée une autre chaîne dont le pendentif représentait un petit petit bateau de pêcheur.

« Moi je suis pêcheur d’hommes »

L’homme qui m’avait sauvé de moi même l’était aussi.

Il revenait avec un plateau sur lequel deux tasses à thé et un pot formaient comme la petite communauté du social.

Il s’installa en face de moi, comme pour mieux me garder à l’oeil d’une nouvelle éventuelle bêtise et me tendit l’une des tasses.

5 – Mon Histoire

Il prit une grande cuillière du contenu du pot et la glissa dans ma tasse – du miel. Ohhh, comme la douceur de cet onctueux délice me donnait envie !

Il s’adossa contre la pièce de bois qui formait la tête du lit, se croisa les jambes et demande, de la même manière qu’un HR vous demanderait de lui résumer les points forts de votre carrière, il me demanda les circonstances qui m’ont pour ainsi dire, jetté dans les filets de ses bras.

« Ça va être long. Et ennuyant et très touristique.»

« J’ai pas entendue une bonne histoire depuis la mort de mon père. Éblouis-moi. »
Une première gorgée de thé, comme tout bon conteur se le doit de faire, et j’essayai de trouver le bon moment où commencer mes mésaventures.
Soupir.

« Eh bien, ça a commencé par un voyage de groupe. Nous partageons la photographie comme point commun, et sur un des nombreux forums sur lequel je m’étais éparpillée, un des membres a proposé de faire un voyage en Europe.

L’Europe en tant que tel … est bien merveilleux mais immense et ca m’a pas follement tentée. Et puis une autre femme a proposée de faire plusieurs voyages, par pays. Le processus a commencé par un vote : quelle région de l’Europe, puis quel pays. Le premier voyage était évidement en Italie. Vingt personnes ont formé le premier groupe. Succès total et incontestable. Trois mois plus tard, la Pologne a conquis un second groupe.

Et finalement, au septième tour, la Bretagne. »

« Old Lucky Seven. Et tu crois que ça t’a portée chance ? »

Un professeur d’université n’aurait pas mieux formulé la phrase, mieux modulé sa voix que lui, entre deux gorgées silencieuses.

Je souris avant de reprendre.

« J’ai assistée à un concert d’un groupe local dans un pub, j’ai mangée plus de poisson en une semaine que durant la totalité de ma vie – et ça c’est un miracle en soi – j’ai vue la mer ! »

Ton extatique malgré moi, les vagues, le bruit, la force de l’eau en mouvement, le ciel, les oiseaux. Je fermai les yeux pour mieux savourer le souvenir de cette première rencontre. C’est comme rencontrer une idole, on se sent en pamoîson, prêt à déclarer n’importe quelle imbécibilité romantique mais soudain, là, devant l’idole, on est à bout de mots. Rien ne sort. Que l’air salin qui rentre à plein régime par les narines, la bouche, par tous les pores de la peau.

Il but plus de thé. Je me demandai s’il avait envie de rajouter un commentaire, mais il ne dit rien. Pas la peine de tourner le couteau dans la plaie.
« Et puis vendredi après-midi est venu, comme un traître. La fin du rêve. Le voyage du retour. L’adieu. L’avion partait … il est parti ce matin, vers les 6 heures. Et je n’y étais pas.

« Et ton groupe ? »

« La majorité, si. Il y avait un groupuscule de moutons noirs dans le groupe. Deux autres Québecois, un Berbère, et moi. »

Commentaire tue, j’en étais certaine. Il but trois longues gorgées de thé.

« Nous avons décidé de passer la soirée dans un pub du coin, pour ne pas gâcher ces quelques heures dans notre hôtel. Nous voulions profiter au maximum de cette opportunité. »

À mon tour de prendre une longue gorgée de thé, pour mieux revivre les évenements

à suivre

Friday, January 08, 2010

Blond man

It started last year, in the very ending of 2009. In the dream of the Thursday 26th November 2009 (not yet published, it's typed in my i pod touch) - I dreamed I was a worker with a new company and in my new team, there were two men : a tall Arabic looking with dark curly hair and a shorter, long haired blond with a beard. Along the dream, the blond man had found a ring and a bracelet in that sort of cement we were stirring and he asked me if I wanted it, and since I liked him in the dream, I accepted. I knew it was a silent form of an engagement and I did in fact desired him. The ring's top (or 3/4 of it's entirety) was forming a looping 8. The upper part was filled with gold, making a uniformity with the rest of the ring while the bottom part had a white diamond slightly yet noticeably sticking out with grace and nice design. By accepting his gift, I was silently accepting something more official and concrete. No need for words and papers - we were now together.

Later, on December the 29th, I had yet another dream where at some point, he was sitting on the front porch (actually on the stairs of the porch) of a house in which I had spent the night and as I was finishing a conversation with a lady who was a neighbor lady of the lady owner of the house, he gently said in French "Allez, on rentre à la maison, Emi ?" a half question half clear desire / proposition to go back home. He was blond with a beard, very casually dressed ; t shirt, 3/4 pants of a light color and sandals. He said that with so much love and caring in this voice and so softly ! the memory of it makes me want to go with him ! where ever home could be.

Continuing, like a logical follow up of the story (first asking my hand, then asking me to go home with him) comes the actual home dream. January 2nd 2010 I dreamed I finally went to a house but I believe it was his parent's house - though I cannot for sure associate the other man with him, and yet, it's highly possible it could have been his father. The small and think path in the snow - large enough only for one person a time - led to 3 houses piled up one on top of each other and I thought to back off and go back to the prairie, the snow field but when I turned back, he was there right behind me and gently said, again in French "Non, continue. Tu y est presque." (No, continue, you are almost there.) And yet again with that incredible caring, loving soft and convincing tone of voice and such a loving caring look in his eyes, it gave me courage to go forward. I climbed the snow to reach the door and opened it. Inside was the backyard of a huge house and I noticed that in our yard were growing huge healthy tall deep vivid orange lilies. My favorite flowers ! And the blond man - still with this long hair and his beard - smiling at me half proud half that unchanging loving caring smile and expression on his face, and the hunter man behind me explaining something or saying something - but I was fascinated about how outside it was snow and here inside it was summer.

Something funny - if I go way back in time.

When I was around 8-9 I was introduced, by the mother of my neighbor friend, to a young blond guy a few years older than me - by 3-4 years - whom would be my sidekick in my dreams to help me fight the evil. We most often had the mission to stop Lestat (who was sleeping under the ice of a skate rink in Outremont - which fact I discovered years later when I went to high school Outremont and we got our Winter Activity day held at that skate rink and it just slapped in the faec : that was the rink of which i spent years dreaming !!) - so, our mission was to stop Lestat de Lioncourt (Anne Rice's vampire character) from getting to the two red headed twins and bite them. (Funny how years later, even more than the skate rink discovery), as I was reading the Lestat books - I found out that in fact, Lestat was sleeping under ice to avoid being detected by fellow vampires (found in the Akasha book - story) and the mythology of the two red headed twingirls (also in the saga by Anne Rice) and how eventually Lestat meets them and how everything gets mixed up and makes sense.

Recap :

1992-4
: I dream of the Blond Kid being introduced to me and we have to stop Lestat in that skate rink. He had long blond hair, going down to the base of his neck, straight, darker blond, and was wearing glasses.

1997-8 : I have my first Winter Activity day at that famous Outremont Skate rink. (I did start high school in August 1996 but I had the accident with the car on October 2nd and I only came back to School in February with a cast) First shock : the rink was the one i spent years dreaming of.

~ 1999-2000 : I was reading further in the Vampire Saga by Anne Rice and found out the Twins story, the Akasha one, how Lestat was sleeping underneath the ice to avoid being detected by other vampires. Freak awareness again - i had dreamed of that when I was a kid.

He came back when I was 14 - but I didn't quite recognized him - he presented himself as being Henri - was wearing a white and blue large stripped shirt and jeans (salopettes) and kissed me on the lips - rather .... lusciously and with passion.

Years later, the Blond Man came back in various other dreams. I'll always remember the most epic ones. He was my master in one and I remember how kissing him was a total game of impressing the other and how even if I thought I had won the argument, he did in fact impressed me way more and wan the game. He had shorter hair in that dream but still wearing the glasses and as I was looking up to him (he was standing, his hands on the polished armrest part of the balcony, on like an interior second floor.) and his face seemed so familiar it was hurting me not to know his name. But it was his eyes - his way of looking at me - that loving glow, that caring smile. He was wearing an old styled interior casual house robe. I was having a fight with his ... he was clearly the Master of the place and mine too. The tall dark haired younger man was his protégé and apprentice but he was not handling me ! I refused to kiss him and obey him, we were fighting over that down on the ground level - I was saying to the apprentice that he had nothing new he could teach me and I was done with him. I knew the art of love and kissing and pleasing a man so he could start looking for a new girl to train and spend his time with. My Master having heard our loud discussion, asked me up to his quarters, and that's when i saw his face, bent over, hands on the balcony, that smirk on his lips and yet the unquestionable love and care in his eyes ! even behind the glasses.

So I walked up the stairs, sat down on the couch that was just before the balcony's protective bars - a long deep purple rich dark (almost black) lacquered sofa with a few decorative pillows - and as he sat down with me ( I remember he was wearing a black robe with red enhancements on the borders) I bent over to kiss him and he did gave in the first moments. I was completely leading him, pulling him to give me more, stopping him when I felt like slowing down the kisses and when I thought I would finalize it all and prove myself, he kissed me in such a way that I was conquered. He pulled me right back into as I was ready to pull back - and I stood there, now being kissed and lead by him. (and he kisses divinely !! )

Then the dreams with him became sparse with time but he always was there and he was the first one to truly take me in a dream. Even if I had sex dreams in my teenage years, I usually was the man having sex with girls, or having sex with girls as a girl, but no man penetrated me. The only time that it nearly happened, I just walked away from the man (the dream was in the early 2000's) and I changed the dream.

The first real time was with him. It's noted somewhere in my livejournal - it was the spy dream. I knew he was inside of me and yet that was not the important factor. The important part was that we were having fun, our fingers crossed and sharing good memories of jokes, he was making me laugh.

And then, he reappeared clearly in a dream when I was about to consummate my honeymoon with another man (whom in the dream I didn't love and was not willingly in there with him). April the 7th 2007 I was in Venice - he was there and even though we had a somewhat of a misunderstanding at some time in the dream - everything came back to old habits. (And now that I analyse it - the black haired man that I said I have never seen before - I had completely forgotten him ! but he was there with him in that kiss on the balcony dream, he was the apprentice !)

Near the end, seeing that he still had the scalpel in his hand, I took his hand, shaping his fist around the scalpel’s handle, bending his fingers tightly around it, and holding half his wrist, half his fist with the scalpel’s sharp edge pointing at my chest, I just hold it like that, the edge of the scalpel near my skin – with the other hand palpating my chest bones and finding two rib bones (oh and believe me, it’s unreal in a dream to actually feel the strength of a bone under your skin and the squishy non resistant part in between the 2 said bones !!) so I was there, feeling my ribs and nearly shouted at him :

“[ Well then ] Kill me !! Just here ! Between the two rib bones ! Wait, you are not holding this properly … ( and I actually turned the scalpel horizontally so that the blade would have an easier penetrating capacity ! – like who the hell does calculate such a thing in real life when stabbing ? a regular killer just stabs with the knife vertically pointed – cutting the ribs and who the hell actually cares about hitting the heart without hitting the resistance of bones ?? ) … like that you can access the heart easily ! (And in my head, I was imagining the blade going through the skin, the muscle, between the two ribs and hitting just the first third of the heart – penetrating in the right atrium.

He hesitated and forcefully retrieved his hand. Next thing I was conscious about was the fact that I had my arms around his neck and I was kissing him. I had my head turned on his right cheek side – I could appreciate the cool moist of his mouth (no he was not warm like humans are usually mid-warm, nor did he tasted salty like Sam used to always taste salty when I kissed him, like kissing the ocean) and he felt so refreshing, like cool water made into a human mouth or a kiss. I remember perfectly the moment my lips touched his – the black haired guy still not even a feet away from the blond one ! – and how he responded to me, at first unsure and then just appreciating it for what it was. We exchanged a few kisses on this right side before I switched my head to his left side, still passionately kissing him yet our tongues were not mixed up yet because I started to roll my tongue around his (and I even remember it was from his left side to his ride – counter-clockwise !! omg the detail !! from 3 up to 12 and down to 9 and down to 6 and back up to 3 for a complete turn – and not only once !) and feeling it exciting me, feeling it so normal and natural and cool ! (In real life, anything in my mouth that is not food and I throw up or have severe nausea and need to breath ! that made kissing guys highly romantic !) With him, I only was conscious of good he felt, the starting pleasure he was giving me – or the fact that I was kissing him – and it felt just plain awesome ! Near the end, I even remember I was twirling my right hand’s fingers around his very short hair in the back of his neck and I was fascinated by his really freaking close shave ! ( Like was he using Mac Fusion 5 or what ? because his skin was so smooth and clean of any trace of hair !)


I remember dreams, where he was wearing a pale turquoise or pale sky blue very light silk 18th century French costume and was inviting me to dance with him - there was a ball at a huge house, near a forest, there was a little temple of love near too (like Marie-Antoinette's Trianon). To this day I can remember how his clothes looked, the white fine embroideries, the soft pale blue like the palest sky blues - paler than his eyes, the ppl at the ball made comments how our clothes matched since I was wearing his colors ! I Had the same soft pale blue silk fabric for my dress and the same type of white very worked embroideries at the sleeves of my dress, and on the chest area and on the skirt part, to match his costume perfectly. He was giving me his hand to lead me to the dance floor and we danced together, we were very close and intimate - almost as cousins, because I had this impression that his mother or aunt was in my family. I remember how dashing he looked and how I admired him and how happy I was to able to dance in his arms.

In that dream there was something about us being alone in that little temple of love at some moment and the family looking for us to make sure we were not putting ourselves int trouble. We were of a good family and we couldn't afford to create trouble or rumors. ( Does this dream explain why when I first hears the song Temple of Love by the Sisters of mercy I instantly identified myself to the lyrics ? to the sadness of knowing that love would leave me in the morning... )

In another dream, he was again a sort of a spy, we were in a lift going down and I remember looking him straight in the eyes and knowing him - so painful to know his face, his smile, his eyes and yet not knowing his name !